vendredi 30 avril 2010

L'arôme

Je n’étais pas habituée à l’arôme du parfum.
Mais dès que tu surgis dans ma vie, le parfum devint une clé qui ouvrit la porte de ma mémoire de l’amour.
Oui, je me rappelle encore la chaleur de cet été-là, le jardin plein de fleurs s’épanouissant. Le soleil tropical dont la lumière m’éblouissait s’évaporait et diffusait l’arôme de chaque pétale et de chaque feuille.
Tu t’approchas de moi. Avant que tu parles, je sentis déjà le parfum que tu portais. Si fort, si envoûtant ! Tu étais le roi de ce jardin. Toutes les autres fleurs et plantes étaient soumises à ta fragrance pénétrante. Tu me souris. Dès lors, mes sensations ne servirent qu’à te sentir ; mes yeux, mes oreilles, mon nez, mon cœur… Tous ne fonctionnaient que pour toi. J’étais ivre, ivre de la fragrance des plantes d’été. Ivre de tes effluves. Ivre de ton sourire.
L’arôme du parfum ne dure pas. Il en fut de même pour notre amour.
Tu es parti, me laissant toute seule avec le cœur brisé. Parfois, pour chercher la source d’une odeur qui ressemblait à la tienne, je suivais des hommes tout au long de leur chemin, jusqu’à ce que je sois perdue dans une rue complètement inconnue.
Je devais savoir que ton parfum capiteux symbolisait le danger de l’amour. Mais comme une abeille est attirée par la fleur, je suis tombée dans ton piège parfumé.

Créé dans l'atelier de l'IEFE, Montpellier 3 (Professeur MLB ) à partir des outils d'écriture du site "Concordance"
http://concordance.free.fr

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