vendredi 30 avril 2010

Le Toucher

«Une goutte de cette potion, sa passion brûlera pour vous.»
Je touchais le flacon de la potion. Il était transparent comme le cristal, brillait sous la lumière sombre de cette petite salle.
Si froid, ce flacon, il me donna des frissons. En le touchant, mes mains devinrent glacées, comme s’il absorbait la chaleur de mon corps ou même mon énergie.
Etant enchanté par cette sensation, je fermais les yeux. Immédiatement, une image passa dans mon esprit : elle, ma déesse, était juste devant moi et me caressait le visage avec ses mains froides ; je pouvais sentir la texture de sa peau, si délicate, si lisse… exactement comme la texture de ce flacon… Comme je voulais la prendre dans les bras maintenant !
La voix de la sorcière me fit revenir à la réalité. «Il faut que vous sachiez que tous les actes et toutes les décisions ont un prix. En lui faisant boire cette potion, vous changerez le destin, la volonté de Dieu ; vous ne pourrez pas regretter, sinon…»
« Je ne regretterai jamais.», jurai-je.
La sorcière sourit, récupéra le flacon des mes mains et le posa sur son autel qui était entouré par plusieurs bougies rouges. Elle commença à prononcer un charme en une langue ancienne que je ne comprenais pas du tout. Tout à coup, la température de la salle monta, la sorcière se tourna vers moi en tenant un poignard. Elle me regardait dans les yeux. «Donnez-moi une goutte de votre sang.».
J’hésitai pendant quelques secondes puis je pris le poignard et me coupai légèrement le doigt. La sorcière laissa tomber mon sang dans le flacon.
La potion qui était transparente comme l’eau, fut teintée de rouge par le sang. La puissance de la passion, de l’amour !
La sorcière posa le flacon dans mes mains. Oh mon Dieu! Il brûla mes mains! Le flacon n’était plus froid ! Il était très chaud comme si la potion bouillait à l’intérieur.
Tout à coup, un sinistre pressentiment m’envahit. J’étais effrayée de posséder ce pouvoir de manipuler la volonté humaine. C’était le pouvoir de Dieu ou celle du Diable ! Je tremblais. Une faible voix résonna au fond de mon cœur : «Ne fais pas ça! Lâche le flacon, Il n’est pas encore trop tard !»
Mais la tentation de l’amour ! Je n’y pouvais résister. Je ne voulais qu’y succomber… même si le prix était ma vie et mon âme !

Créé dans l'atelier de l'IEFE, Montpellier 3 (Professeur MLB ) à partir des outils d'écriture du site "Concordance"
http://concordance.free.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire